Bon, je viens juste de finir de trier les photos, il faut dire qu'il y en avait beaucoup.
Je ne peux pas vous mettre toutes les bien, il y en a encore trop...
On va essayer de résumer, pour ne pas être trop indigeste, déjà que c'est complètement hors sujet, et que les seuls cichlidés vus étaient les habituels Oreochromis sp. (espèce malheureusement maintenant dominante dans tous les milieux anthropisés d'ailleurs).
Donc ceux qui veulent du Tanganyika peuvent passer leur chemin, il n'y en aura pas du tout...
Dès notre arrivée à Hanoï, et après avoir récupéré bagages, chauffeur et guide en retard (prise dans les terribles bouchons matinaux de cette ville de 7,8 millions d'habitants), nous filons vers Hoang Su Phi dans les montagnes du nord du pays, 6 heures de route dans une douce torpeur après une nuit sans grand sommeil dans l'avion.
A chaque fois que j'ouvre les yeux, on est en milieu urbain, çà s'étale très très loin de la capitale. C'est juste à 13H00 quand on fait la pause déjeuner à Tan Quang que l'on commence à voir un peu de montagnes et de nature.
Et après, on attaque la route qui doit nous mener à notre "homestay", car nous avons choisi de vivre chez l'habitant pendant notre boucle dans les montagnes du nord.
Le problème, c'est que le homestay, il est loin, très loin, et le chauffeur, Mr Bao, doit s'arrêter plein de fois pour demander sa route, route dont l'état ne favorise pas la vitesse... On culmine à 15 à l'heure dans la boue et les nids de poule!
On finit tout de même par y arriver en toute fin d'après-midi:
Hoàng Su Phì est le domicile de 12 groupes ethniques: H'mong, Nùng, Dao, Tày, La Chí, Hoa, Cờ Lao, Thái, Phù Lá, Cao Lan, Mường et Kinh.
La plupart des ethnies habitent dans leurs maisons traditionnelles qui s'éparpillent sur des montagnes et collines, accessibles seulement à pied, à vélo ou à moto. On peut distinguer les différents groupes ethniques à leurs vêtements traditionnels.
Nos hôtes sont des Thai blancs, et vivent dans une grande maison avec une pièce de vie et la cuisine au rez-de-chaussée et un grand espace séparé par des cloisons de bois ou de tissu à l'étage, où l'on peut dormir sur des matelas très fins.
Le repas est l'occasion de découvrir des tas de saveurs nouvelles, car la cuisine vietnamienne fait la part belle à quantité de plantes sauvages, liseron d'eau, fougères, pipéracées, en plus de celles que nous connaissons déjà, comme les choux ou le gingembre. Tous les plats sont servis au milieu de la table, et chacun se sert de ce qui lui fait envie, en accompagnement de riz dans un bol. Manger au Vietnam se dit "manger du riz", et cet ingrédient est indispensable lors de tous les repas. Par ailleurs, comme l'eau n'est pas potable sans avoir été bouillie, les vietnamiens boivent du thé, de la tisane ou du bouillon, et de l'alcool de riz ou de maïs fait maison.
Après consommation du dit alcool de riz, la nuit se passe plutôt bien, et nous marchons le lendemain après le petit déjeuner le long des rizières qui font la fierté de la région.
Le réseau de rizières en terrasses de Hoàng Su Phi existe depuis plusieurs centaines d'années, et couvre six communes : Bản Luốc, San Sả Hồ, Bản Phùng, Hồ Thầu, Nậm Ty et Thông Nguyên. Leurs auteurs sont les ethnies La Chí, Dao et Nùng, qui se sont passé le relais de génération en génération.
Malgré un temps un peu couvert, et le fait que le riz vient d'être coupé (nous avons raté la moisson de 7 jours, l'été a été plus chaud que d'habitude), les paysages sont magnifiques, et les gens incroyablement souriants. Les poussins qui courent le long des chemins sont bizarrement colorés, et je demande à Ahn, notre guide (heureusement qu'elle est là car personne ne parle français ou anglais dans le montagnes), la raison de ces couleurs étranges. En fait, c'est parce que sinon les gens ne savent pas à qui sont les différents animaux, donc chaque famille les teint d'une couleur différente!
Nous reprenons ensuite la route pour Ha Giang, au pied des montagnes:
On y déjeune dans une autre maison Thay, ils ont un grand bassin de jardin le long de la maison, avec des tas de carpes Koi très jolies, des poissons chats, et des poissons locaux de toutes sortes. Ce bassin sert en fait à la fois de décoration et de garde manger! ( désolé j'ai raté les photos des poissons).
Ensuite nous partons dans les rizières où la moisson est en cours:
L'eau très peu profonde est peuplée de petits poissons de riz:
Le poisson de riz Oryzias latipes est le médaka, un killi asiatique connu du Laos, du Vietnam, d' une grande partie de la Chine orientale, de la Corée et au Japon, des îles Ryuku dans le sud de Honshu jusqu'au centre de l'archipel. Il a été introduit dans plusieurs pays dont les États-Unis, Cuba, le Kazakhstan, le Turkménistan, l'Iran et la Russie, d'où il a envahi la mer Noire.
Oryzias latipes a été un poisson d'ornement très populaire en aquarium d'eau douce pendant de nombreuses années, mais il est devenu impossible d'en obtenir en Europe suite à une interdiction d'importation!
Sinon plein de papillons, d'insectes en tout genre, de petits reptiles, de myriapodes, et les inévitables canards blancs, qui se rencontrent partout dans le pays: